jeudi, 16 février 2023

Comment prendre du recul face aux informations?

Les réseaux sociaux ne servent plus uniquement à échanger avec ses amis. Les internautes les utilisent également pour s’informer. Comment faire le tri parmi la masse d’actualités qui circulent? 
 
Les réseaux sociaux: source d’informations numéro 1

 
Les réseaux sociaux sont devenus la première source d’information des jeunes Suisses, selon le baromètre des médias publié par l’Office fédéral de la communication. Et 13% de l’ensemble de la population utilise ces réseaux comme source principale pour s’informer, au risque de se laisser duper par les fake news qui y circulent? 
 
«Il ne s’agit pas de se méfier de tout, il y a aussi des médias sérieux et des partages de qualité de la part des utilisateurs», relève Stéphane Koch notre expert en cybersécurité. La nécessité pour chacun d’entre nous d’exercer son esprit critique dans un environnement informationnel complexe et primordial. 
 
«Beaucoup de fausses informations circulent, mais il peut aussi s’agir de simples opinions que l’on doit être capable de discerner. Parfois, l’information est juste, mais elle est relayée en étant mal interprétée ou biaisée. Chacun doit apprendre à naviguer au milieu de tout cela.»
 
Fake news et filtres photo, même combat!
 
Reste que les réseaux sociaux sont un terreau particulièrement fertile pour les fake news. Comment les reconnaître? «Il y a toujours un effet sensation, explique Stéphane Koch. Leurs auteurs utilisent des techniques d’ingénierie sociale basées sur l’émotion: on est choqué, on a peur, on rit, on est en colère, alors on partage cela avec les autres pour voir comment cela résonne chez eux». 
 
Quant aux algorithmes, souvent pointés du doigt pour favoriser la circulation des fausses informations, l’expert nuance, car ils ne font qu’utiliser des techniques de manipulation psychologique pour altérer notre jugement en amplifiant nos propres croyances. D’où l’importance de comprendre ce qui nous fait réagir et pourquoi, afin de prendre du recul.
 
«Cette capacité de discernement ne concerne pas que les fake news, ajoute Stéphane Koch. Les filtres photo, de même que le quotidien idéal mis en scène par les influenceurs, mettent à mal notre estime de soi.» Là encore, l’expert recommande encore une fois de prendre du recul en apprenant à reconnaître qu’il s’agit de représentations déformées, et ceci dès le plus jeune âge.
 
Comment peut-on reconnaître une fausse information?
 
Il faut en premier lieu faire preuve d’esprit critique en se posant quelques bonnes questions.
 
De qui émane l’information? Vérifiez qui est à la source de l’information en faisant quelques recherches rapides sur Internet. De fausses informations peuvent se cacher derrière des titres éminents. 
 
Puis-je la vérifier en croisant plusieurs sources? Comparez ce que disent les autres médias en faisant une recherche sur Google News ou via d’autres moteurs de recherches et regardez si des articles similaires apparaissent.
 
De quand date-t-elle? Lorsque vous croisez des sources, assurez-vous qu’elles datent toutes de la même période. Certaines personnes tentent de relancer des informations obsolètes pour faire ressurgir de fortes émotions.
 
Vous pouvez également vous demander quelle est sa plausibilité? Ne s’agit-il pas plutôt d’une simple opinion? Ou encore quels sont mes préjugés? Le maître mot est la vigilance.
 
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Retrouvez les analyses de Stéphane Koch sur les fake news dans nos podcasts: 
 
Une étude sur les Fakes News et le ressenti des jeunes et des plus anciens


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